Mardi 20 Février 2018 – DFCG – « Compétitivité et croissance : Quelle(s) vision(s) les entreprises françaises ont-elles de leur futur ? »
Posté le:02-22-2018 par : EURO POLITIC
Compétitivité et croissance : Quelle(s) vision(s) les entreprises françaises ont-elles de leur futur ?
Restaurant L’Envue
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75008 Paris
Compétitivité et croissance : quelle(s) vision(s) les entreprises françaises ont-elles de leur futur ?
Présentation d’une étude inédite de la DFCG sur la compétitivité des entreprises.
L’association nationale des Directeurs Financiers et de Contrôle de Gestion (DFCG) s’est donné pour objectif de développer un regard novateur sur la compétitivité des entreprises en France, de par son ancrage fort et historique au sein des entreprises françaises de toutes tailles, tous secteurs et toutes régions. Le 07 décembre 2017, la DFCG a publié une étude, menée auprès des 3.000 directeurs financiers et 1.800 entreprises qui en sont membres, dont les conclusions inviteront à repenser l’environnement compétitif de l’entreprise française à travers les investissements et la croissance. Cette étude a été menée en parallèle du lancement d’un plan d’actions gouvernemental en faveur de la croissance des entreprises par le Ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, sur commande du Premier ministre, Edouard Philippe.
Par le passé, certaines mesures identifiées par la DFCG se sont traduites par des résultats concrets (notamment sur les délais de paiement ou sur la fiscalité). Avec cette nouvelle étude, la DFCG espère alors contribuer efficacement à la mise en place de nouvelles mesures, positives pour les investissements et la croissance générale de notre pays, en permettant aux entreprises d’être parties-prenantes de cette démarche.
Le gouvernement a fait de la compétitivité une priorité de son plan d’investissement 2018-2022, avec près de 4,6 milliards d’euros qui seront destinés à soutenir l’innovation des entreprises pour leur permettre de rester ou devenir plus compétitives. La poursuite de cette ambition, déjà marquée par les réformes de la fiscalité ou du code du travail, s’accompagne d’un défi : trouver des mesures nouvelles pour accompagner la compétitivité et la croissance des entreprises, tout en prenant en compte les évolutions récentes de la fiscalité et du code du travail.
Dans le contexte international de globalisation, il est important de voir les problématiques de compétitivité hors du cadre structurel de l’entreprise : les régions et mêmes les pays sont en concurrence. Ainsi, il est essentiel pour les pouvoirs publics de soutenir et d’améliorer les dispositifs nécessaires aux activités des entreprises. Cela passe notamment par des investissements dans le financement de la recherche fondamentale (dont le coût est généralement très élevé pour les entreprises, avec des applications commerciales peu rentables). Mais c’est aussi la constitution et la conservation de pôles de compétitivité qui contribuera à créer un environnement dynamique pour les entreprises impactant positivement la croissance de celles-ci.
Quel(s) modèle(s) les entreprises proposent-elles pour améliorer la compétitivité et la croissance en France ? Quelles conséquences les changements de fiscalité et du code du travail peuvent-ils induire pour la croissance des entreprises ? Comment les pouvoirs publics peuvent-ils continuer à soutenir les investissements et la croissance des entreprises françaises ?
Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises (PACTE)
Contribution de la DFCG – Enquête auprès des adhérents (7 décembre 2017)
La DFCG, Association nationale des Directeurs financiers et de Contrôle de Gestion, s’est mobilisée dans le cadre de la consultation gouvernementale en vue d’élaborer le plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises (PACTE). La DFCG a ainsi conduit une enquête auprès de ses 3000 adhérents, du 31 octobre au 28 novembre 2017 (129 répondants se sont exprimés, dont 64 % sont DAF et 10 % sont contrôleurs de gestion). L’objectif de ce document de synthèse est de porter la parole telle qu’exprimée par la majorité des répondants. Toutefois, nous avons également repris certaines remarques ou propositions pertinentes, mais plus minoritaires.
Un regard représentatif des attentes des entreprises de toutes tailles et de tous secteurs
Les 3000 adhérents de l’association sont tous issus de fonctions finance & gestion d’entreprises de toutes tailles et de tous secteurs, sur l’ensemble du territoire national ; ils portent ainsi un regard représentatif des acteurs économiques français. En tant que dirigeants administratifs et financiers, ils sont part-prenantes des décisions stratégiques prises au sein de ces entreprises – s’agissant notamment de transformation ou d’investissement.
Compte tenu de l’important travail déjà réalisé par en ce domaine, cette enquête s’articule en deux parties :
– dans un premier temps, chaque répondant donne une note aux mesures déjà prises (et propose des compléments le cas échéant),
– dans un second temps, chaque répondant indique les mesures qui lui semblent pertinentes, par grand domaine d’action (création, croissance et transmission ; financement ; simplification et sécurisation des relations avec l’administration ; conquête de l’international ; formation initiale et continue ; fiscalité des ménages et des entreprises).
Un regain de confiance… qui demande à être confirmé par une continuité dans la politique menée
Le premier enseignement de cette enquête est sa tonalité nettement plus positive que les points de vue exprimés lors des précédentes enquêtes de la DFCG sur des sujets proches (simplification administrative – 2015, confiance des entreprises – 2016). Elle s’inscrit ainsi dans une tendance de fond, notée par d’autres études internes à la DFCG (baromètre du climat des affaires) ou externes (étude IPSOS sur l’attractivité de la France) : un regain de confiance des milieux économiques dans le climat des affaires et dans les décisions politiques.
Ainsi, les notes attribuées aux mesures déjà annoncées par le Gouvernement sont-elles majoritairement bonnes (notes /10) :
– 8,4 pour la baisse de l’IS,
– 8,3 pour la transformation du CICE en baisse des cotisations,
– 7,8 pour la réforme du code du travail,
– 6,8 pour la trajectoire des finances publiques,
– 6,2 pour l’instauration d’un prélèvement forfaitaire unique sur les revenus du capital et transformation de l’ISF en un impôt sur la fortune immobilière.
Dans ces cinq domaines, les répondants attendent du Gouvernement une véritable continuité dans la politique menée : harmonisation de la fiscalité française sur la fiscalité européenne, simplification et dématérialisation des liens entre l’administration et les entreprises, souplesse du droit du travail, suppression totale de l’ISF (et de l’IFI), réduction des déficits publics (notamment via l’action de la Cour des comptes).
Des recommandations très précises à destination des PME : transmission, anglais et BPI
Au-delà de cet approfondissement attendu de la politique déjà engagée, les répondants apportent des recommandations très précises – essentiellement destinées à jouer en faveur des PME :
– La transmission des entreprises apparaît comme étant une préoccupation majeure du domaine Création, croissance et transmission : les dirigeants financiers de PME (notamment familiales) attendent une facilitation de la transmission des entreprises. Nos répondants appellent également de leurs voeux la simplification et la digitalisation des démarches et des obligations administratives, ainsi que la réduction drastique des droits de succession, voire une exonération des transmissions. Plus généralement, ils souhaitent qu’une plus grande liberté soit accordée aux entreprises (embauches, licenciement, simplification des contraintes administratives, diminution des impôts et taxes…).
– Dans le champ de la formation professionnelle, ce sont les langues étrangères – essentiellement l’anglais – qui sont privilégiées. En effet, une bonne maîtrise de la langue anglaise est jugée indispensable, et l’anglais moyen des cadres est considéré comme souvent insuffisant pour conquérir les marches à l’export. Plus généralement, il est jugé opportun de systématiser les échanges internationaux dans les cursus universitaires, et d’encourager la mobilité des travailleurs à l’international.
– L’action de la BPI est saluée par de nombreux répondants, notamment pour son action dans le domaine du financement. Perçue comme étant un véritable levier d’action publique au service des entreprises, la BPI est attendue dans de multiples domaines : accompagner la reprise d’entreprise, faciliter la levée de fonds pour les entreprises non-cotées, etc. Les répondants appellent de leurs vœux une hausse des moyens attribués à la BPI, ainsi qu’une augmentation de la force de frappe de la BPI dans le domaine du financement. Ils proposent également la création d’une une « BPI internationale » permettant d’accompagner les PME sur les marchés export.
Hôtes
Bruno de LAIGUE
Président, DFCG |
Béatrice LE BOUC
Déléguée générale, DFCG |
Sophie MACIEIRA-COELHO
Présidente du comité scientifique, DFCG |
Invités
Paul ALLIBERT
Directeur général Institut de l’Entreprise |
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Dominique AMIRAULT
Président Fédération des Entreprises et Entrepreneurs de France (FEEF) |
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Arnaud de BRESSON
Délégué Général Paris EUROPLACE |
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Martine CARRE-TALLON
Professeure d’économie Université Paris Dauphine |
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Lionel CORRE
Sous-directeur des assurances Dominique DE LEGGE Sénateur d’Ille-et-Vilaine, Secrétaire du Sénat Membre de la commission des finances Membre de la délégation sénatoriale aux collectivités territoriales et à la décentralisation
Philippe GRILLAULT-LAROCHE Directeur du Projet de développement des Partenariats, CCI Paris IDF Délégué Général, CIP national |
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Christine HENNION
Députée LREM des Hauts-de-Seine, Commission des Affaires économiques
Sarah PINEAU Collaboratrice parlementaire de Mme la Députée Frédérique LARDET Députée LREM de Haute-Savoie Membre de la commission de la défense nationale et des forces armées |
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