mardi 19 février 2019 – Novartis Pharma – « Comment garantir l’accès aux biothérapies dans les maladies chroniques de la peau ? »
Posté le:02-25-2019 par : EURO POLITIC
Comment garantir l’accès aux biothérapies dans les maladies chroniques de la peau ?
Restaurant L’Envue
39, rue Boissy d’Anglas
75008 Paris
Comment garantir l’accès aux biothérapies dans les maladies chroniques de la peau ?
Composée de quelque 2 000 milliards de cellules et d’une épaisseur de 4 mm, la peau constitue une frontière mécanique, physique, chimique et immunologique d’une efficacité remarquable. Elle protège notre organisme des agressions du monde extérieur (soleil, microbes…) et prévient la perte d’eau nécessaire à son bon fonctionnement.
Comme toutes les parties de notre corps, la peau a « ses » maladies : acné, zona, psoriasis, eczéma, herpès, lupus, vitiligo, dermatite… qui touchent à des degrés divers près d’un tiers de la population française. En France, ce sont 16 millions de personnes qui sont affectées par des maladies de peau, 80% d’entre elles souffrant de deux maladies de peau .
Le psoriasis est une maladie fréquente puisqu’elle toucherait aujourd’hui, en France, près d’un million et demi de personnes, soit entre 2 à 3% de la population française, et ceci à tous les âges de la vie. En France, près de 180 000 patients sont concernés par un psoriasis modéré à sévère, pouvant impacter non seulement la qualité de vie au quotidien, mais aussi la santé des patients en raison des comorbidités qui sont présentes chez les patients psoriasiques. Ainsi, le risque de survenue d’un infarctus du myocarde est multiplié par 1,7 chez les patients psoriasiques, de même pour le risque de survenue d’Accident Vasculaire Cérébral (AVC) qui est multiplié par 1,6.
L’histoire du médicament a connu une révolution au début du XIXe siècle avec l’avènement de la chimie scientifique. Près de deux siècles plus tard, une nouvelle révolution arrive avec les biothérapies issues des progrès de la thérapie génique. Le développement des biothérapies, depuis les années 70, a révolutionné la prise en charge d’un grand nombre de pathologies, telles que cancers, maladies auto-immunes, rejets de greffes, allergies, psoriasis, asthme… Qu’il s’agisse d’hormones de croissance, d’insulines ou d’anticorps monoclonaux, les biothérapies ciblent des mécanismes pathologiques de façon très précise, ce qui permet de limiter les effets indésirables tout en ayant une bonne efficacité. Aujourd’hui, cette technologie est donc porteuse de nouveaux espoirs.
Ces médicaments innovants offrent aux dermatologues un arsenal thérapeutique inégalé pour la prise en charge de pathologies inflammatoires chroniques sévères de la peau, et ce depuis près de 15 ans. Là où les traitements topiques n’interviennent que ponctuellement et de manière aléatoire sur les symptômes, ils apportent une solution thérapeutique durable et efficace, permettant aux patients d’envisager un retour rapide à une vie normale et réduisant l’impact psycho-social délétère de ces pathologies. En réduisant l’errance thérapeutique des patients, mais aussi l’absentéisme au travail et le nombre de visites et séjours à l’hôpital, ils contribuent également à la fluidité du système de santé.
Si leur efficacité est avérée, les biothérapies font néanmoins appel à des techniques complexes, coûteuses et se destinent à une population restreinte de patients. Les transformations médicales et scientifiques liées à ces traitements s’accompagnent aussi de transformations organisationnelles importantes. Ces biothérapies de disponibilité uniquement hospitalière justifient de nouvelles formes de suivi des patients à travers une coopération renforcée ville-hôpital.
Selon une nouvelle enquête de la Société Française de Dermatologie (SFD) publiée en novembre 2018, le secteur privé est sollicité en première intention : 9 patients sur 10 (86%) consultent en secteur privé (cabinet libéral ou clinique privée). À cela s’ajoute une baisse du nombre de dermatologues en France, malgré une forte demande des patients et des délais de consultation qui s’allongent dans les parcours de soins.
C’est pourquoi le débat ne doit pas porter sur la seule problématique du coût de ces biothérapies. Il doit pouvoir questionner l’adaptation des systèmes d’organisation des soins tout en garantissant l’accès à ces traitements innovants aux patients. À titre d’exemple, la France, comparativement à ses voisins européens, reste très en retrait quant à l’utilisation des biothérapies dans les maladies de peau, à l’image du psoriasis ou seulement 8% des patients souffrant d’atteintes modérées à sévères, et donc éligibles, sont traités. Une enquête réalisée auprès de 118 dermatologues français a montré que, malgré l’arrivé des biothérapies dans la prise en charge du psoriasis modéré à sévère, plus d’un tiers d’entre eux fait preuve d’inertie thérapeutique et semble frileux à optimiser le traitement de leurs patients. En comparaison, l’Allemagne a environ 25% des patients psoriasiques traités par biothérapies. La Prescription Initiale Hospitalière (PIH) pour la majorité des biothérapies contribue à leur faible utilisation, ce qui n’est pas le cas en Allemagne où les biothérapies peuvent être initiées en ville.
Quels dispositifs mettre en place pour instaurer la confiance dans la sécurité des produits biologiques ? En quoi une collaboration des différents acteurs impliqués peut-elle aider à optimiser la prise en charge des patients et positionner les biologiques comme une nouvelle alternative pour optimiser la prise en charge des patients ?
Hôtes
Sophie LE GUEN
Responsable médicale, Axe thérapeutique Dermatologie, Novartis Pharma
Iñaki DE REZOLA
Directeur Département Immunologie, Hépatologie et Dermatologie, Novartis Pharma
Elodie ROUTHIER
Responsable Affaires Publiques et Gouvernementales, Novartis Pharma
Invités
Roberte AUBERT
Présidente, France Psoriasis
Philippe BERTA
Député (Modem), membre de la commission des affaires culturelles et de l’éducation
Martial FRAYSSE
Président, Conseil régional de l’Ordre des Pharmaciens
d’Île-de-France
Philippe GAERTNER
Président, Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France
Nicolas HINCELIN
Chargé de mission sur l’organisation de la recherche et de l’innovation, bureau innovation et recherche clinique (PF4), sous-direction du pilotage de la performance des acteurs de l’offre de soins, DGOS
Stéphanie MERHAND
Fondatrice, Association Française de l’Eczéma
Jean-Marie MEURANT
Président, International Alliance of Dermatology Patient Organizations
Alain OLYMPIE
Directeur, Association François Aupetit
Gérard de POUVOURVILLE
Économiste de la santé, Titulaire de la Chaire ESSEC Santé, Directeur de l’Institut de la Santé
Marie-Aleth RICHARD
Dermatologue hospitalo-universitaire, AP-HM, membre de la Société Française de Dermatologie