Mardi 11 juin 2019 – Esso – » Comment inscrire le raffinage et la pétrochimie dans la transition énergétique ? »
Posté le:06-12-2019 par : EURO POLITIC
Comment inscrire le raffinage et la pétrochimie dans la transition énergétique ?
Restaurant L’Envue
39, rue Boissy d’Anglas
75008 Paris
Comment inscrire le raffinage et la pétrochimie dans la transition énergétique ?
La situation du raffinage et de la pétrochimie est emblématique des difficultés que connait l’industrie française à trouver sa place dans une économie globalisée. Le raffinage apparait comme particulièrement en danger, après les fermetures ou conversions de sept raffineries (37% des capacités) ces dix dernières années. Il ne reste plus que deux groupes pétroliers intégrés, raffineurs et distributeurs, encore actifs en France. La pétrochimie, fortement intégrée au raffinage, est soumise à une concurrence internationale qui se développe, principalement depuis le Moyen Orient et les Etats-Unis. Grâce à une alimentation en gaz bon marché, de nouvelles unités de production y sont construites, bénéficiant de ces ressources, et commencent aujourd’hui à produire.
Des écarts de compétitivité jouent aussi contre la France envers ses partenaires et concurrents européens avec des écarts de fiscalité et un manque de visibilité à long terme pour la fiscalité tant locale que nationale. La trajectoire de baisse de l’impôt sur les sociétés, inscrite dans la loi, est un signal positif, qui reste à confirmer.
Des mesures réglementaires nationales comme la réglementation « séisme » ou certains aspects de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie peuvent également pénaliser les raffineurs et pétrochimistes français.
L’adoption de l’Accord de Paris, en décembre 2015, marque un tournant avec la mise en place d’un cadre international ambitieux de coopération sur le changement climatique. Il a notamment pour objectif de limiter le réchauffement bien en deçà de 2°C et d’atteindre un équilibre au niveau mondial entre les émissions et les absorptions de gaz à effet de serre pendant la deuxième moitié du XXIème siècle.
Pour atteindre cet objectif, le Plan Climat présenté par le Gouvernement en juillet 2017 a fixé pour cap la neutralité carbone dès 2050, inscrite au projet de loi sur l’énergie, et comme moyen une baisse accélérée de la demande de produits pétroliers. Par ailleurs, la fin annoncée de la commercialisation de véhicules thermiques en 2040, ou encore l’arrêt des permis de recherche et d’exploitation pour les hydrocarbures, sont des décisions qui amènent à repenser l’avenir du secteur. Ajoutés aux écarts de compétitivité français, ces décisions sont susceptibles d’influencer les choix d’investissement.
Si la transition énergétique s’impose à l’ensemble des acteurs économiques, l’industrie du raffinage a un rôle important à jouer, en particulier pour réduire son impact sur l’environnement tout en permettant un approvisionnement énergétique du pays. Sa contribution peut être renforcée par une stratégie industrielle et un cadre politique qui favorisent une transition effective et économiquement viable des raffineries et de la pétrochimie associée, qui font face à une forte concurrence internationale, et doivent innover pour répondre au double défi de satisfaire les besoins tout en minimisant les risques et les impacts environnementaux.
Dans cet environnement contraint, il semble indispensable de développer un espace d’échanges pour réfléchir à l’avenir du secteur, de ses entreprises et de ses salariés et, ainsi, faciliter l’investissement, indispensable pour déployer des technologies novatrices qui permettront d’atteindre les objectifs liés à la transition énergétique en conservant industrie et emplois en France.
Comment inscrire le raffinage et la pétrochimie dans la transition énergétique ? Quel avenir pour le pétrole dans le mix énergétique ? Quel cadre réglementaire peut-on adopter pour favoriser l’investissement et permettre à l’industrie du raffinage et de la pétrochimie de déployer des technologies novatrices ? Dans quelle mesure les territoires d’industrie peuvent-ils redynamiser l’industrie française ?
Hôtes
• Antoine du GUERNY
Président-Directeur-Général, Esso S.A.F
• Gildas GUILLOSSEAU
Directeur des Relations institutionnelles, Esso S.A.F
• Benoît de SAINT SERNIN
Directeur des Affaires générales, Esso S.A.F
Invités
• Antoine BONDUELLE
Conseiller à la Section des Affaires économiques, Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE)
• Rémi BOURGEOT
Chercheur associé Énergies – Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS)
• Jean-Charles BURLE
Conseiller en logistique pétrolière et gestion de crise, Direction générale de l’énergie et du climat, Ministère de la transition écologique et solidaire
• Charles de COURSON
Député (Libertés et Territoires), Vice-président de la Commission des Finances
• Jean-Claude LECLABART
Député (LREM), Membre de la Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire
• Mario PAIN
Haut fonctionnaire de défense adjoint, Chef du Service de défense, de sécurité et d’intelligence économique, Ministère de la transition écologique et solidaire
• Marc RICO
Chef du bureau de la chimie et des biotechnologies, Direction générale des Entreprises, Ministère de l’Économie et des Finances
• Frédéric SOUILLOT
Secrétaire confédéral, Force Ouvrière
• Jean-Paul TRAN THIET
Senior Fellow, ancien administrateur de l’Institut Montaigne