Mardi 03 avril 2018 – NOVARTIS ONCOLOGIE – « Thérapie génique : entre mise à disposition des innovations et pérennité du système de soin ? »
Posté le:04-18-2018 par : EURO POLITIC
Thérapie génique : entre mise à disposition des innovations et pérennité du système de soin ?
Restaurant Les Terrasses du Petit Nérac
Restaurant L’Envue
39, rue Boissy d’Anglas
75008 Paris
France
Thérapie génique : entre mise à disposition des innovations et pérennité du système de soin ?
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime à 8,8 millions le nombre de personnes décédées des suites d’un cancer, deuxième cause de mortalité dans le monde. Pour autant, à l’occasion de la Journée mondiale du cancer 2018, une étude menée dans 71 pays, cofinancée par l’Institut National du Cancer (INCa), annonce que « le pourcentage de personnes toujours en vie cinq ans après un cancer, augmente ».
En France, ces résultats positifs s’expliquent par une politique de dépistage de grande échelle, par l’efficacité du système de santé qui garantit une excellente prise en charge, mais aussi et surtout par l’accélération de la mise à disposition de traitements innovants. Après l’arrivée des thérapies ciblées dans les années 2000, puis, plus récemment celle des immunothérapies, la thérapie génique constitue une véritable révolution dans le traitement des cancers.
Symbole du développement de la médecine personnalisée et prédictive, la thérapie génique a pour objectif de soigner chaque patient de façon individualisée. Cette approche permet de corriger une anomalie spécifique du code génétique, à l’origine d’une pathologie grave, dégénérative, voire mortelle. Elle pourrait également avoir un rôle préventif et être utilisée avant même l’apparition de certains cancers.
En oncologie, de nouvelles thérapeutiques modifient génétiquement les cellules du système immunitaire pour qu’elles reconnaissent des protéines présentes au niveau des cellules cancéreuses et les détruisent (CAR-T).
En août 2017, l’agence américaine des produits alimentaires et des médicaments (FDA) autorise la mise sur le marché de la première thérapie génique dans le monde. Les CAR – T permettent de traiter des formes très agressives de leucémies pour lesquelles il n’existait pas d’alternatives.
Les transformations médicales et scientifiques liées à la thérapie génique s’accompagnent aussi de transformations socio-économiques et politiques importantes. La thérapie génique fait appel à des techniques très complexes, coûteuses et se destine à une population restreinte de patients. À ce titre, se pose la question du prix de ces innovations qui peuvent aller jusqu’à plusieurs centaines de milliers d’euros.
Néanmoins, le débat ne doit pas porter sur la seule problématique du financement. Il doit pouvoir questionner l’adaptation des mécanismes de régulation tout en garantissant l’accès à ces traitements innovants. En effet, bien que l’oncologie représente le domaine pour lequel on compte le plus d’essais de thérapie génique (plus de 65% des essais cliniques selon l’Inserm), la complexité de la réglementation française et la lenteur des procédures administratives pourraient rendre l’Hexagone moins attractif en matière de conduite d’essais cliniques.
La régulation représente-t-elle un frein à l’attractivité de la France ? La thérapie génique est-elle capable de répondre aux attentes des patients et des professionnels de santé ? Comment rendre cette nouvelle méthode thérapeutique accessible à tous? Peut-on conjuguer thérapie génique et viabilité du système de soin ?
Hôtes
Lamia BOUDIAF
Directrice médicale, Novartis Oncologie France
Frédéric COLLET
Président, Novartis Groupe France
Directeur général, Novartis Oncologie France
Nathalie PIRES-CARIUS
Directrice Communication et Affaires publiques, Novartis Oncologie France
Invités
Carine BERGERIN
Membre du Conseil d’administration de l’association contre les maladies
mitochondriales
Philippe BERTA
Député (Mouvement Démocrate et apparentés), membre de la Commission
des Affaires culturelles et de l’éducation
Martial FRAYSSE
Président du Conseil régional de l’Ordre des Pharmaciens
Cyrille ISAAC-SIBILLE
Député (Modem), Membre de la Commission des Affaires sociales
Anne-Sophie LAPOINTE
Membre du Conseil d’administration de l’association Vaincre les maladies lysosomales
Andras PALDI
Directeur d’études, UMR_S 951 Approches génétiques intégrées et nouvelles
thérapies pour les maladies rares (INTEGRARE), École Pratique des Hautes
Études (EPHE)
Stéphane VIRY
Député (LR), Commission des Affaires sociales
Michel ZERAH
Neurochirurgien Pédiatre, Université Paris V René Descartes, Hôpital Necker
Enfants Malades, Chercheur sur la thérapie génique