15 octobre 2013 – ESSO – « Quel avenir pour le raffinage et la pétrochimie ? »
Posté le:10-15-2013 par : Webmaster
ESSO
« Quel avenir pour le raffinage et la pétrochimie ? »

La situation du raffinage et de la pétrochimie est emblématique des difficultés que connait l’industrie française à trouver sa place dans une économie globalisée. Avec une perte de deux milliards d’euros ces trois dernières années, le raffinage apparait comme particulièrement en danger. Les fermetures récentes de raffineries en France (Dunkerque, Reischtett, Berre), la réduction de capacité à Gonfreville, et la faillite de Petroplus montrent la fragilité du secteur. Après les départs de BP et de Shell ces dernières années, il ne reste plus que deux groupes pétroliers intégrés, raffineurs et distributeurs, encore actifs en France.
Le secteur fait face à un déséquilibre de la demande (> 80% gasoil) expliquant que la France est fortement exportatrice d’essence et a contrario fortement importatrice de gasoil, même si la capacité de raffinage tous carburants confondus est à peu près en ligne avec la demande.
La grande distribution vend plus de 62 % des carburants en France et s’approvisionne soit par importation directe, soit auprès des raffineries françaises ; ces dernières sont donc en concurrence directe avec les produits importés de Russie, d’Inde ou d’Europe, à la fois pour les ventes en France que pour les ventes à l’exportation. La pétrochimie, fortement intégrée au raffinage, est soumise à une encore plus forte concurrence internationale en croissance, principalement depuis le Moyen Orient et les USA, grâce à l’alimentation en gaz bon marché.
La volonté politique de forcer une transition énergétique « bas carbone » à l’horizon 2050+, conduit à une baisse de la demande de produits pétroliers ; les règlements environnementaux de plus en plus contraignants, les taxations spécifiques entrainant des inégalités de traitement entre les différents acteurs, ont un impact négatif sur la compétitivité du raffinage et de la pétrochimie français et risquent de condamner à terme toute volonté d’investissement sur notre territoire. Les activités de raffinage et de pétrochimie représentent environ 25 000 emplois directs à forte qualification et valeur ajoutée et 100 000 emplois indirects. Elles constituent parfois la seule source locale significative d’emplois.
Alors que des décisions très importantes vont être prises prochainement en matière de politique énergétique et de fiscalité environnementale, quel avenir voulons-nous en France pour le raffinage et la pétrochimie? Comment protéger les emplois dans ces secteurs et les activités indirectes qui en découlent ?
Hôtes
Francis DUSEUX
Président-directeur général d’ESSO S.A.F
Jean-François DUSSOULIER
Directeur des Affaires générales du groupe EXXONMOBIL en France
Benoît de SAINT-SERNIN
Directeur des relations institutionnelles du groupe EXXONMOBIL en France
Invités
Dominique AUVERLOT
Chef du département Développement durable au sein du Commissariat général à la stratégie et à la prospective
Michel CRUCIANI
Chargé de mission Centre de Géopolitique de l’Energie et des Matières Premières, Université Paris-Dauphine
Fabrice DAMBRINE
Président de la section Innovation, compétitivité et modernisation, Conseil général de l’économie, de l’industrie, de l’énergie et des technologies (CGEIET), Ministère de l’Economie et des Finances
Thierry FOUCAUD
Sénateur PCF de Seine-Maritime
Philippe GUIGNARD
Ingénieur en chef des Ponts, des Eaux et des Forêts, coordonnateur au sein du Conseil général de l’Environnement et du Développement durable, Ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie
Yves LEMAIRE
Chef du Bureau de l’industrie pétrolière et des nouveaux produits énergétiques, DGEC, MEDDE
Céleste LETT
Député UMP de Moselle
Charles REVET
Sénateur UMP de Seine-Maritime
Christian ROLANDO
Directeur adjoint scientifique dédié aux Investissements d’avenir au sein de l’Institut de Chimie du CNRS
Catherine TROALLIC
Députée PS de Seine-Maritime