13 avril 2010 – BP Europe – La décarbonisation du transport : quels changements et à quelles échéances ?
Posté le:04-13-2010 par : Webmaster
BP Europe
La décarbonisation du transport : quels changements et à quelles échéances ?
La décarbonisation du transport : quels changements et à quelles échéances ?
En adoptant fin 2008, le paquet « Énergie-Climat », l’Union européenne (UE) s’est fixée des objectifs ambitieux à atteindre, à l’horizon 2020 : 20% de réduction de gaz à effet de serre (GES), amélioration de 20% de l’efficacité énergétique, et utilisation à hauteur de 20% des énergies renouvelables (EnR) – dans la consommation d’énergie totale.
De ce fait, l’UE montre sa volonté d’entrer dans une dynamique de croissance verte, et de mettre en mouvement une politique conduisant à une plus grande « sobriété carbone ». Or, depuis quelques années, les émissions mondiales de CO2 comme la demande de pétrole n’ont cessé de croître. Par ailleurs, la croissance de l’économie mondiale devrait être multipliée par quatre d’ici 2050, et celle des pays en développement, tels que la Chine ou l’Inde, pourrait être décuplée.
Cette croissance économique sera immanquablement accompagnée d’une forte augmentation de la consommation énergétique. Ainsi, différents scénarii, tablant sur un statu quo – c’est-à-dire, l’absence de changement des politiques en place conjuguée à de très fortes contraintes d’approvisionnement – laissent présager une augmentation de 70% de la demande de pétrole d’ici 2050, et une hausse de 130% des émissions de CO2, qui lorsqu’elles sont liées à l’énergie, représentent la majeure partie des émissions anthropogéniques de GES.
En résumé, il devient urgent de transformer l’économie énergétique mondiale au cours des prochaines décennies, et de s’imposer une réorientation de l’activité économique et de l’emploi. Cette tâche, déjà difficile à mettre en place, nécessite en outre un important effort de financements. Pour exemple, les besoins d’investissements supplémentaires dans le secteur de l’énergie sont estimés à 17 000 milliards de dollars (USD) d’ici 2050, soit en moyenne quelque 400 milliards USD par an… l’équivalent du produit intérieur brut (PIB) des Pays-Bas ou à 0,4% du PIB mondial chaque année, d’ici à 2050.
Et, le transport, que prédomine actuellement le moteur à combustion interne, représente le secteur d’investissement le plus important. Dès lors, quelle solution préconisée ? La décarbonisation des combustibles fossiles ? Une pénétration accrue des voitures hybrides ? Les biocarburants ? Les piles à combustibles à hydrogène ? Seul un intense effort de recherche et de développement (R&D) – sans perte de compétitivité – peut permettre de relever ce défi technologique.
Or, les dépenses publiques et privées consacrées à la R&D énergétique ont baissé, par rapport aux niveaux des années 70 et 80, et se sont aujourd’hui stabilisées à leur niveau le plus faible. De même, enrayer les changements climatiques relève d’un défi supra-national. C’est un effort conjugué de toutes les grandes économies qui est nécessaire. Dans ce contexte, quelles mesures devront être proposées pour créer des incitations économiques globales à long terme ? Comment favoriser la mise en place d’un cadre politique stable et fiable pour faire jouer un effet de levier sur les investissements privés ?
Hôte
Emmanuel HATON
Deputy Director European Government Affairs, BP
Invités
Jean-Paul BESSET
Député européen, France, VERTS/ALE
Membre de la Commission du développement régional
Jean-Luc BENNAHMIAS
Député européen, France, ADLE
Membre de la Commission de l’emploi et des affaires sociales
Maïté de BONCOURT
Chercheur à l’Institut Français des Relations Internationales (IFRI)
Michel CATINAT
Conseiller auprès du Directeur chargé des industries chimiques, métalliques, forestières,
textiles et des matières premières
Direction Générale des Entreprises et de l’Industrie de la Commission européenne
Saïd EL KHADRAOUI
Député européen, Belgique, S&D
Membre de la Commission des transports et du tourisme
Directeur de l’ « European Council for Automotive R&D » (EUCAR)
Simon GODWIN
Directeur de l’ « European Council for Automotive R&D » (EUCAR)
Bertrand de LACOMBE
Conseiller chargé des transports à la Représentation permanente de la France auprès de l’Union européenne
Sandro SANTAMATO
Chef de l’unité « Analyses économiques, évaluation d’impact et évaluation »
Direction Générale de la Mobilité et des Transports de la Commission européenne
Harald SCHNIEDER
Directeur de l’European Petroleum Association – EUROPIA